Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. Duis aute irure dolor in reprehenderit in voluptate velit esse cillum dolore eu fugiat nulla pariatur

Lire d'autres extraits

Bibliothèque

Presse

Rencontre avec Bérengère Wolff & Marion Derouvroy, associées de la Maison Trafalgar, une Maison d’écriture haute couture qui fait le bonheur des acteurs du luxe comme des amoureux des textes ciselés, qu’ils soient sur papier, numériques ou aux micros des tribunes. « Vous avez l’aplomb, nous avons la plume ». Ce sens de la formule est au cœur de l’ADN de la Maison Trafalgar, une Maison d’écriture fondée en 2015 par un duo de lyonnaises très portées sur le poids des mots. Présidente associée, Bérengère Wolff est ainsi diplômée de l’EFAP et a œuvré précédemment pour plusieurs médias et entreprises reconnues  pour leur création de contenus, dont Marie-Claire, Paulette et Warner Bros. De son côté, Marion Derouvroy a fait les classes préparatoires Hypokhâgne et obtenu un double master en lettres et commerce à l’IAE Lyon School of Management. Leur discours – foncièrement optimiste – tranche nettement avec l’injonction à des formats de plus en plus courts et  la stigmatisation réservée aux personnes de sensibilité littéraire. Ce positionnement hautement différenciant, à rebours de la toute puissance technologique et du diktat d’un « snack content » mal digéré, vite oublié, a permis au duo de se faire repérer par de grandes Maisons de luxe et toutes sortes d’entreprises, de la multinationale à l’artisan local.

En dix ans, Marion Derouvroy et Bérengère Wolff, acrobates des consonnes et des voyelles, ont réussi à transformer les mots en entreprise, redonnant vie au métier de portraitiste. Chez Maison Trafalgar, on ne dit pas contenu, mais signature. On ne parle pas d’interview, mais d’entretien. Et aux vaniteux on préfère les audacieux. La fioriture fait place à l’élégance. Presque dix ans après, l’iconique signature de la Maison Trafalgar est toujours intacte, à l’instar de ces centaines de Portraits d’hommes et de femmes, mais également de marques et de lieux, réalisés par les Portraitistes Trafalgar pour de multiples occasions : départ à la retraite, anniversaire de l’entreprise, inauguration ou rénovation d’un lieu pour faire parler les pierres… Maison Trafalgar travaille avec les équipes RH, mais aussi communication et commerciales des entreprises qui utilisent ces écrits pour différents usages. Ninkasi, LDLC, Babolat, Ligne Roset, Atelier Jouffre, 1083... Toutes ces marques ont fait appel au savoir-faire des portraitistes de Maison Trafalgar. 

"Contenus à impact", "punchlines" et autres "hooks" sont autant de concepts destinés à faire scroller, faire cliquer, faire vendre – et dénotent bien davantage d’une sorte de lutte, de violence à l’écriture, que d’un quelconque plaisir à la lecture. Car le lecteur n’a pas le temps, car il est sans cesse sollicité par les notifications en cascade, les pop-ups, les messages. Par un phénomène évolutif inédit, l’organe de l’attention serait donc victime d’atrophie. Si le lecteur n’a que quelques secondes à vous accorder, il faudra un titre racoleur. Aller vite. Phrases courtes. Vocabulaire basique. Sauts de lignes. Questions rhétoriques. La concision est à la mode. Cette défaite des formats longs, de la précision, de la finesse, semblerait inéluctable à première vue... Plus personne ne lit. Existe-t-il une formule magique ? Il est possible qu’elle existe, et qu’il ne faille surtout pas s’en servir. Blâmer le lecteur, ne serait-ce donc pas se défausser de sa responsabilité ? N’est-ce pas à la plume qu’il incombe de chatouiller l’intérêt ? N’est-ce pas à la plume d’intriguer, d’inviter à quitter la surface des choses, pour emmener en profondeur ?

L’écosystème bouillonnant de l’entrepreneuriat français vient d’accueillir la première Maison de Portraits écrits. À l’ère de l’image et des conversations numériques, l’identité se fait plurielle et il devient difficile d’écrire sur son parcours ou sur son entreprise en se distinguant des formules traditionnelles. Avec l’écriture comme moteur, son enjeu est de redonner ses lettres de noblesse au phrasé et de sortir des discours qui ne parviennent pas à saisir la singularité de chacun. La Maison Trafalgar signe le portrait de professionnels et de particuliers avec une plume remplie d’aplomb.

« À chacun son métier », clament Marion Derouvroy et Bérengère Wolff, fondatrices de la société Trafalgar Maison de Portraits. Le leur, c’est l’écriture. Les deux jeunes femmes réalisent ainsi, sur commande, toutes sortes de portraits écrits. Pas de croquis à main levée ni de biographie bien lissée, Bérengère et Marion sont en quête incessante du phrasé qui déroute, du ton qui change et de la métaphore qui touche pour faire ressortir une personnalité. Toujours hors des sentiers battus. Toujours avec justesse et sensibilité. À offrir ou à s’offrir.

Elles entreprennent avant même leur sortie de l’école, multiplient les casquettes et bousculent les organisations. Enquête auprès de ces néo-entrepreneures qui inventent le travail de demain. « Je pensais que j’étais inemployable du fait de ma sensibilité. Mais en fondant cette entreprise, j’ai transformé ce que je pensais être une faiblesse en quelque chose de beau sans avoir à changer ma personnalité. », confie Marion Derouvroy, associée de Trafalgar, une Maison d’écriture haute couture spécialisée dans le portrait cousu main. Au fil des mots, Marion et son associée Bérengère Wolff tissent les histoires de particuliers, startupers ou chef d’entreprise. Pourtant, cette littéraire au sens aiguisé de la formule ne se voyait pas nécessairement entrepreneure. En 2015, à seulement 21 ans, elle se lance en tant qu’étudiante-entrepreneure, un statut prisé par la jeune génération. Sans business modèle mais avec une furieuse envie d’écrire et de créer, elle intègre l’incubateur BoostInLyon, convaincue que « l’empathie a ses débouchés ». Pari relevé.

À 17 ans elle est publiée à deux reprises par une maison d’édition. À 21, elle crée Trafalgar Magazine, un blog où elle tire bénévolement le portrait de Lyonnais audacieux. À 23 ans, elle sort « Audace », un livre recensant ses portraits, et crée avec Bérengère Wolff Trafalgar Maison de Portraits, qui a remporté le prix Jeune Entrepreneur de l’année au service du client 2016.

C’est à peine sorties de leurs études de lettres et de communication, que Bérengère et Marion se sont lancées dans l’aventure rare d’entreprendre grâce à l’écriture : « ce qui pouvait passer pour un pari insensé ne l’étant plus, la Maison Trafalgar agite les réflexions quant à l’absurde séparation entre les études littéraires et le monde de l’entreprise. » Pour elles, l’avenir de leur mission sera de maintenir Trafalgar comme une référence sur le marché du portrait écrit, afin que leur Maison puisse continuer à prospérer : « Chaque année, depuis six ans, notre croissance double et s’accompagne de nouveaux recrutements afin de la soutenir et de continuer à développer l’employabilité des talents littéraires. » Véritables militantes de l’entrepreneuriat littéraire, Marion et Bérengère développent à présent un pôle formation Trafalgar en plus de leurs engagements respectifs pour l’éducation, l’emploi et l’insertion : « Les mots sont à tous, et nous sommes toujours aussi désireux de faire bénéficier le plus grand nombre des pouvoirs de la parole. »

Dans un univers mondialisé et complexe, les littéraires intéressent les entreprises par leurs capacités d’analyse et de dialogue. Reste à sortir des sentiers battus. Il faut dire que l’heure est plutôt au zapping et aux tweets en 140 caractères. En 2015, Marion Derouvroy a fait partie des lauréats du concours J’M Entreprendre, organisé par l’Université Jean Moulin Lyon 3, damant même le pion à des étudiants en finance et gestion. Son secret ? Avoir su saisir les occasions et élargir son horizon au-delà des grands auteurs.

En parallèle, pour « garder un contact avec l’écriture » et se « construire un book », elle décide de lancer un magazine brossant chaque semaine le portrait de « jeunes audacieux ». Et voilà qu’elle est très vite contactée par des professionnels qui aimeraient lui commander des portraits. Au bout d’une dizaine de demandes, elle envisage de créer son activité. Son idée séduit l’incubateur d’entreprises Boost in Lyon, et les clients viennent d’eux-mêmes.

Beaucoup de littéraires craignaient auparavant de devoir tirer un trait sur leur passion. Mais à travers les témoignages des anciens, ils réalisent qu’il est possible de mobiliser leurs compétences dans d’autres domaines et de cultiver leurs centres d’intérêts en parallèle.