Dix ans de création, dix ans de relocalisation. 1083 est la distance qui sépare les deux villes les plus éloignées de l’Hexagone : de Porspoder, en Bretagne, jusqu’à Menton. Alors qu’un jeans de fast fashion peut parcourir jusqu’à 65 000 kilomètres, Thomas Huriez a lancé la marque 1083 en tenant la promesse que tous leurs modèles soient fabriqués dans ses ateliers, par ses partenaires et sous-traitants situés dans un rayon de 1083 kilomètres. Des kilomètres, il n’en a pas non plus fallu beaucoup pour que nos équipes se rencontrent, se choisissent et se lancent ensemble dans une joyeuse épopée rédactionnelle ! Depuis sa genèse en 2013, la société drômoise a créé plus de deux-cent-cinquante emplois dans ses ateliers et ceux de ses partenaires. À l’occasion des dix ans de l’entreprise, ses équipes relèvent le défi de créer quatre jeans 100 % français, du coton jusqu’aux boutons. Vous l’avez compris, ce défi n’est pas le seul ! Nous vous invitons donc à suivre les prochaines étapes de la fabuleuse aventure Trafalgar & 1083…

Depuis plus de dix ans, les équipes 1083 font preuve de talent et de dynamisme pour concevoir et valoriser les jeans français. En plus de gagner le cœur de ses clients, le célèbre pantalon à la borne rouge réunit de nombreux talents et savoir-faire autour de son tissage. Alors que la marque relevait son défi de créer un jeans cent pour cent français, du coton jusqu’aux boutons, notre Maison d’écriture a pris la plume pour confectionner un récit chapitré qui raconte le jeans dans toutes ses déclinaisons. De ses premières occurrences, à Nîmes et à Gênes, à sa forme contemporaine, les années défilent à mesure que la trame du jeans se dessine. Des mines d’or californiennes aux catwalks de la mode parisienne, c’est aussi grâce à la France que le jeans est devenu une icône en soi ; il doit autant à la mode hexagonale que la mode lui doit. 

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Nous avons aussi eu le plaisir d’écrire sur sa fabrication, et les combats des marques de jeans françaises qui luttent contre la fast fashion : de la volonté de faire mieux à la relocalisation d’une filière presque disparue, le jeans 1083 n’a pas seulement pour mission le Made in France, il en est l’incarnation. Et comme la signature Trafalgar repose aussi sur son amour de la poésie, nous avons emprunté la voix des machines à coudre 1083 qui piquent, filent et surpiquent. Elles se font narratrices, et présentent les talents qui font appel à elles pour aboutir à des jeans iconiques. 

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Plusieurs témoignages ponctuent également ce beau récit collectif : tisseur, présidents de label pour une mode plus durable, fondatrices de marques éthiques, essayiste sur la délocalisation, créateur de mode, commissaire d’exposition, expert de la perma industrie, ingénieur agronome spécialiste du coton, dirigeant d’entreprise française de tissage ou encore présidente d’un cabinet de conseil en RSE… Ils offrent une pluralité de regards et de rapports affectifs au jeans français.

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Au fil de ces écrits cousus main par notre Maison, ce sont toutes les convictions d’acteurs mobilisés pour une filière qui se révèlent. Ce jeans d’une nouvelle ère, qui sera porté comme un étendard des années durant, ce jeans vecteur d’épanouissement, n’est pas seulement indigo : il est aussi rouge et blanc !

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Merci à son fondateur, Thomas Huriez, à Alexia Coupier et à toute l’équipe 1083 pour leur confiance et pour la pertinence de cette collaboration !

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« Une expérience captivante qui va bien au-delà d’un simple rendu écrit. Nous avons été guidés au fil d’une réflexion profonde sur nos savoir-faire et notre filière. Le résultat, à la fois rationnel et poétique, dresse fidèlement le portrait de l’aventure 1083. Longue vie à ces écrits fidèles ! »

– Alexia Coupier et Thomas Huriez, Chargée des partenariats et dirigeant

Récit chapitré : Une histoire du jeans français

Le jeans, les féministes l’ont porté en étendard pour l’égalité des sexes, tandis que les hippies l’ont arboré comme une toile d’expression contre la société de consommation. Emblématique de Mai-68 et des virées en stop sur la Nationale 7, le jeans à la sauce peace & lovecharmera la France ; il était coutume de voir alors des pattes d’eph’ peinturlurés, recouverts de coquillages et de bijoux, bariolés de strass ou d’imprimés psychédéliques.

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Récit chapitré : L’odyssée du jeans français

Apprêté pour suivre son heureux acquéreur dans tous les moments de sa vie, le jeans français a bien conscience de tout ce qu’il a fallu mobiliser pour lui. De ses voyages sur les chemins de France et de Navarre, il aura récolté bien des anecdotes, bien des histoires ; voilà pourquoi du premier coup de fil à la dernière pelote, il fait autant la fierté de ceux qui l’ont ciselé que de ceux qui le portent.

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Récit chapitré : Confidences d’une machine à coudre

J’assemble, je surpique des coutures nettes, j’ajoute là un bouton de cuivre, ici une étiquette. Que l’on me nomme Pfaff ou Juki, Brother ou Singer, Durkopp-Adler ou Kessler, je suis cette invention du Français Barthélemy Thimonnier qui, depuis ma naissance en 1829, unit, renforce ou plie le tissu. Grâce à mon ergonomie perfectionnée, et comme toute machine à coudre qui se respecte, j’ourle avec finesse, j’ajuste en souplesse.

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Dans les usines françaises, je vois naître des carrières, qui sont autant de trajectoires singulières. Celle de cette couturière capable d’accompagner l’étoffe d’une phalange seulement parce qu’elle a appris à ressentir la tension pour que mes jolies griffes accrochent correctement. Sur le poste d’à côté, je retrouve cet ouvrier qui, dès qu’il s’approche, jette sur ma table un regard circulaire. Il n’a besoin que de quelques secondes pour s’assurer que tout est en place et que rien ne dépasse. Il me lance et je m’active, son oreille attentive. Il connaît mon rythme par cœur, il sait lorsqu’une complication s’immisce dans mon moteur.